La solitude, la perte de sens, le conflit de valeur, le manque de soutien, le manque de reconnaissance, l’écart entre travail réel et travail prescrit…tous les ingrédients d’une souffrance qui a mené au pire une directrice d’école maternelle.

Elle a laissé une lettre pour expliquer son geste et surtout, surtout, elle s’est tuée dans son établissement. Comme pour laisser à comprendre que c’est son travail qui l’a tuée. 3 semaines après la rentrée des classes (21 septembre 2019).

Ces collègues disent d’elle, qu’elle aimait son métier. Elle était impliquée, dévouée. Elle plaçait l’établissement avant tout.

Dans sa lettre, elle explique avoir fait tout ce qu’elle a pu au service de son établissement. Sans soutien de sa hiérarchie. Sans moyen.

J’imagine cette course à la perfection (« sois parfaite ! ») incessante. « Je dois agir, tout le monde compte sur moi, c’est mon rôle, c’est mon devoir » malgré le manque de reconnaissance ou de sens.

Parfois, il vaut mieux changer de travail ou d’entreprise, fermer sa boite. Je sais, facile à dire, mais, en ces périodes de peur collective de l’avenir, pas facile à faire.

Il m’est arrivé plusieurs fois de penser à fermer Evizeo conseil. Les impayés, la charge de travail, les déplacements… à certains moments cela devenait vraiment pesant.

Evidemment, partir sur un coup de tête, sans projet mais plein d’émotions négatives n’est pas l’idéal. Mais partir pour souffler, se faire accompagner dans son retour à l’équilibre et préparer son projet de vie, quelque soit l’âge, voilà ce qui permet de « guérir ».

Mais surtout, surtout, ne pas rester seule et parler de ce que je vivais, ça m’a beaucoup aidé. Ne vous isolez pas et trouvez vous des sources de satisfaction.

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